Ce livre explore les pensées des premiers hommes à travers les mythes et rites anciens, offrant une analyse des pulsions humaines et de leur évolution au fil du temps. Il présente une étude approfondie des rites, leur trajectoire et leur déclin, tout en éclairant les structures psychiques qui influencent encore notre monde moderne.
Le livre en quelques mots :
Nos ancêtres sont apparus il y a 200 000 ans, certains indices font penser à 300 000 ans. Il est surprenant que l’on puisse reconstituer leurs pensées. C’est possible à partir des mythes, dont certains décrivent métaphoriquement des rites, et les rites sont pratiqués car ils donnent des satisfactions à des pulsions profondément enfouies.

Beaucoup pensent que les mythes sont intemporels. Ce n’est pas exact. Il y a une
dizaine de méthodes datation, dont la plus évidente utilise les migrations. Quand un mythe est présent à la fois en Eurasie et aux Amériques, il date de plus de 15000 ans, l’époque à laquelle une tribu qui connaissait ce mythe s’est partagée en deux, une partie restant en Eurasie, l’autre migrant aux Amériques. Pour la même raison, un mythe présent en Australie et en Eurasie a au moins 40 000 ans. S’il est pandémique, présent partout, il date d’avant la sortie d’Afrique, 60 000 ou 70 000 ans. D’autres méthodes indirectes permettent de remonter plus loin, jusqu’à l’origine, il y a 200 000 ans.
Cette méthode et quelques autres permettent de reconstituer une histoire des rites, qui indique les pulsions sous l’influence desquelles nos ancêtres agissaient.
Une trajectoire rituelle apparait : des rites relativement pacifiques il y a 200 000 ans deviennent au fil des millénaires de plus en plus violents, jusqu’à des extrémités abominables, et, brusquement, il y a 5 000 ans en Egypte, 4 000 ans en Mésopotamie, 3 000 ans en Chine, 1 000 en Amérique ces rites extrêmes se décomposent et ne sont plus pratiqués que par de très petits groupes, essentiellement en Afrique.
Cette trajectoire indique des structures psychiques toujours actives aujourd’hui. Le monde moderne devient plus compréhensible, en particulier la juxtaposition de dictatures idéologiques et de démocraties plus ou moins partielles. Cela permet de conjecturer avec une certaine vraisemblance ce que nous réserve le futur.
Cette étude a fait l’objet d’une thèse, qui m’a valu le titre de Docteur d’Etat. La thèse est indiquée en totalité, dans la forme universitaire. Il est plus simple de lire le résumé, deux fois moins long. Les idées s’y trouvent toutes. La moitié des références a été éliminée. Ceux qui veulent des justifications complètes les trouveront dans la thèse.